Bourse : c’est un vrai big-bang

Comment sort-on d’une telle crise ?

C’est une crise globale qui touche tous les pays, tous les secteurs et toutes les classes d’actifs : l’immobilier, les taux, les actions, les matières premières et aujourd’hui les emprunts d’État. La thèse de la dépression ne peut pas être complètement écartée. Mais mon scénario est celui d’une amélioration progressive à partir de juin.

La baisse des prix et des taux, l’effort considérable entrepris par les États et les banques centrales ne peuvent pas ne pas jouer leur rôle stabilisateur. De même, l’économie réagira forcément à la fulgurance du déstockage des entreprises enregistré ces derniers mois.

Quels changements vont induire cette crise ?

C’est un vrai big-bang. Des croyances bien ancrées ont volé en éclats, par exemple la confiance dans la solidité inébranlable des grandes institutions face aux maisons familiales qui sont restées modestement concentrées sur leur métier. Mais du passé ne faisons pas table rase. Ainsi, toutes les classes d’actifs, disloquées depuis dix-huit mois, retrouveront toutes leur place. Les maisons à gamme large serviront mieux leurs clients en ces temps très difficiles.

Entretien publié dans Le Point