Benjamin de Rothschild ne souhaite pas de nouveaux investisseurs extérieurs
Publié le jeudi 21 janvier 2010Pour L’Agefi Hebdo, Michel Cicurel, fait le point sur les stratégies en cours de La Compagnie Financière Edmond de Rothschild. Sont évoqués : Edmond de Rothschild Investment Managers (EDRIM), Edmond de Rothschild Asset Management (EDRAM), la Bank of China et le refus de voir entrer des investisseurs extérieurs dans la banque.
L’été dernier, deux de vos trois sociétés de gestion ont fusionné pour former Edmond de Rothschild Investment Managers (EDRIM). Cela remet-il en cause votre modèle multiboutique ?
Notre modèle n’est pas figé. Les deux entités étaient d’ailleurs issues du détachement de certains professionnels d’Edmond de Rothschild Asset Management (EDRAM, sécialisée dans les actions) pour constituer des équipes motivées dédiées à de nouvelles classes d’actifs. Aujourd’hui, leur union n’est pas défensive mais vise à créer des synergies entre des équipes de gestion autonomes mais toutes tournées vers la maîtrise de la volatilité. EDRIM a mis en commun la force commerciale, le contrôle des risques et les fonctions supports, ce qui permet de les renforcer sans dupliquer les coûts.
Après l’échec de l’accord prévoyant l’acquisition par Bank of China de 20 % du capital de La Compagnie Financière, votre partenariat commercial peut-il survivre ?
Le refus du régulateur chinois d’autoriser la transaction ne remet pas en cause la poursuite de notre coopération en gestion d’actifs et en banque privée. Bank of China commercialise depuis plusieurs années certains de nos produits structurés et nous étudions plusieurs pistes nouvelles : des produits comarqués ou élaborés en marque blanche pour Bank of China et des sociétés de gestion communes, ainsi que des opérations conjointes en banque d’affaires.
Songez-vous de nouveau à une introduction en Bourse ?
La cotation aurait permis de continuer à intéresser les équipes au capital sans entamer les fonds propres et de financer ainsi plus facilement une éventuelle croissance externe. Mais Benjamin de Rothschild (président du conseil de surveillance) ne souhaite pas voir entrer de nouveaux investisseurs extérieurs. Et cela ne nous handicape pas réellement car nous ne cherchons pas la croissance externe à tout prix.
Propos recueillis par Amélie Laurin pour L’Agefi Hebdo