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« La Maison », un nouveau club d’investisseurs très sélect

Publié le jeudi 17 juillet 2014
Tribunes

De l’agilité et de l’amitié. Michel Cicurel, avec son complice Marc Lévy, poursuit son parcours iconoclaste dans l’univers de la finance française. Moins d’un an après son arrivée à la présidence du la Banque Leonardo en France, il se lance dans un nouveau projet, au nom soigneusement choisi: “La Maison”. Original pour un holding d’investissement.

“La société sera créée dans les prochains jours. et nous comptons boucler la levée de fonds fin septembre”, explique Michel Cicurel. Le banquier a déjà réuni les deux tiers des 100 millions d’euros qu’il ambitionne. Dans l’esprit du club d’investisseurs que sera La Maison, il a séduit plusieurs familles, tels les Dassault et les David Weill, mais aussi Carlo de Benedetti, Alain Mérieux, Pâris Mouratoglou, Xavier Niel ou encore Jacques Antoine Granjon. Pour la plupart de vieux amis ou à tout le moins de vieilles connaissances professionnelles.

Mais surtout, “ce sont des gens qui décident pour eux-mêmes, et partiront nous faire bénéficier de leur expertise. de leur jugement et de leurs idées”. Les investissements de La Maison ne seront pas décortiqués, ralentis, ni affadis par le tamis des procédures et des reportings propres aux grands institutionnels.

Leonardo chercherait à s’adosser

Le club d’investissement “multifamilial” se veut réactif. Une petite équipe l’animera, en alignant son intérêt avec celui des actionnaires puisqu’elle misera à hauteur de 5% du capital initial. Puis travaillera « en architecture grande ouverte », insiste Michel Cicurel, c’est-à-dire en allant piocher dans les idées et les produits d’investissements d’autres structures.

Trois axes d’investissements sont définis: le capital-investissement. la gestion d’actifs et la banque privée puisque « La Maison devrait investir dans la banque privée Leonardo dont le groupe Leonardo demeurera l’actionnaire de référence », précise Michel Cicurel. Son initiative intervient en effet à un moment charnière dans l’histoire du groupe Leonardo, fondé par l’ex-banquier star de Lazard Gerardo Braggiotti en 2006, avec l’appui de grands investisseurs comme Michel David-Weill, les Agnelli ou encore Albert Frère. De sources concordantes, Leonardo négocierait actuellement un adossement de son activité de conseil en fusions acquisitions, avec Houlihan Lokey. Une opération encore loin de sa conclusion.

Article paru sur Le Figaro du 17 juillet 2014